Mais pourquoi la Turquie?

« Finike, petite ville côtière, calme et sans intérêt particulier »

C’est ainsi qu’un guide de voyage célèbre qualifie ce coin de paradis où nous nous sommes installés.
Les pages qui suivent sont accessoirement dédiées à ce rédacteur incompétent qui n’a sans doute jamais vu Finike.

Elles tentent de reconstituer les péripéties qui nous ont amené dans ce petit port de Lycie, dans le désordre des souvenirs qui jaillissent au fur et à mesure qu’ils sont écrits.

Elles sont surtout dédiées à tous ceux qui nous ont offert ce cadeau somptueux de découvrir leur magnifique pays, dans le désordre et sans hiérarchie :

Mustafa, l’arnaqueur d’Istanbul
Ismail, le potier d’ Avanos
Osman Duru à l’élégance innée, son fils Yusuf et son copain le potier à la güveç inégalée
Teoman bien sûr, notre frère pendant vingt cinq ans
L'inconnu qui nous guida à Ankara
Les pêcheurs d’Eregli avec qui nous partageâmes des anchois
Le veilleur de nuit patibulaire de Kayseri
Sami, notre ami de Simena, son neveu Sedat et sa charmante épouse
Et, plus généralement toutes les femmes de Simena
Mehmet Soydas, notre point fixe de Finike, son épouse Laïque, son beau frère Hassan,
Cafer et Vakkas, nos menuisiers préférés,
Mustafa, le meilleur électricien de Finike
Turgut notre voisin, et deuxième meilleur électricien de Finike
Turgut, notre autre voisin, le chaud lapin, celui qui nous a dénoncé aux autorités,
Les autorités, Nail, le maire et son adjoint Şefik pour son amour de la musique
Metin notre bras droit
Fatih, dit « Atom karinca », la « fourmi atomique », dans le bar duquel j’ai pris ma plus belle cuite
Ekrem, l’épicier de la marina
Osman, notre architecte devenu ami et Hayriyé son épouse
Hüseyin le quincailler le plus décalé de Finike
Nevruz notre sœur-amie-gardienne et ses fils, Ibrahim qui étudie et Ali qui sait tout faire
Aliş Et, notre boucher préféré
Timur, le frère de Téoman aux multiples fiancées
Sa mère et sa sœur, Tulay, qui nous ont si bien accueilli
Ali Osman malheureusement disparu, le plus gentil des vendeurs d’onyx de la Turquie
Aydin, le barman sympa du club-med à Uçhisar, malgré ses horribles cocktails calorifiques
Ahmet, de la pension Anatolia, ex club-med d’Uçhisar lui aussi
Les chauffeurs de taxis de la marina
Le muhtar du quartier qui emboutit un jour un réverbère en pensant à sa comptabilité,

Et puis, tous les vendeurs de tapis, ceux qui nous ont arnaqués et ceux qui ne l’ont pas fait, le propriétaire du premier terrain que nous avons acheté, les chauffeurs de bus malgré lesquels nous avons survécu, et, globalement, la plupart des turcs que nous avons rencontrés.
En 1977 nous partions pour la première fois en Turquie; en 2004 nous prenions la décision de nous y installer. En 2007 nous étions installés. On peut dire que ce fut mûrement réfléchi!
Et j'allais oublier de dédier ces pages aux 1489 personnes, amis, famille, collègues, clients, passants inconnus, qui, un jour ou l'autre, m'ont dit:
Mais, pourquoi la Turquie?

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